vendredi 12 octobre 2012

J'ai une âme d'aventurière.... partie 2

J'ai une âme d'aventurière, mais je n'en ai pas conscience.

J'ai offert à mon gus de compagnie, pour son anniversaire, une nuitée dans une cabane perché dans les arbres avec comme préambule un parcours acrobatique dans les-dits arbres. 
Forcément, c'était pour deux personnes, forcément, je suis venue avec lui (je suis quand même sa gussette de compagnie !)

Le Chêne Perché étant pris d'assaut tout le temps, nous avons un tantinet galéré pour trouver une date nous convenant à tous les deux et encore disponible pour passer un moment privilégié avec la forêt.
C'est donc au début du mois d'octobre que Guillaume consomme enfin son cadeau d'anniversaire. 
L'aventure se poursuit avec l'emménagement dans notre cabane perchée. A 16 m de haut.


Le hippie nous brief : clefs, lampes frontales, plan, nous sommes prêts a conquérir notre toit. Nous partons, seuls, dans la forêt, scrutant notre plan et les sous bois à la recherche de notre cabane. Après 15 minutes de marche, nous la trouvons, à sa place, tout en haut d'un chêne...
Pour y accéder, il faut grimper une première échelle, marcher sur une longue passerelle branlante, puis une deuxième échelle pour enfin soulever une lourde trappe qui dessert la cabane. Mon gus de compagnie est comme un gosse. Il n'a toujours pas fini de chanter sa chanson d'aventure à base de "tigidigidi dingding " Je suis restée en bas pour accrocher les bagages (rechange, duvets, fringues chaudes, trucs à grignoter, bières) au mousqueton au bout d'une corde, seul moyen pour monter (et descendre) le tout dans la cabane ! A la seule force des ses bras encore un peu vigoureux, mon gus hisse notre matériel. Il est si fort ! (et il chante toujours....) 
Nous nous installons approximativement et prenons un petit gouté bien mérité, à base de sablés, de confit de cidre (mégamiam ! ), et d'abricot semi-sec. 
Le temps passe et nous nous habituons petit à petit à notre nouvel environnement, plutôt mouvant... et frais...
Nous nous battons avec le poêle à petrole qui n'a plus toutes ses piles. Nous sommes obligés de téléphoner au hippie pour  avoir l'astuce, et surtout l'autorisation de tout démonter.... Nous allumons notre foyer et tentons de nous réchauffer.

Vient l'heure du diner, j'avais préalablement repéré sur internet une auberge plutôt bien notée, à Signy l'Abbaye. Nous nous y rendons sans GPS et découvrons un lieu magique au accents moyenâgeux : vieux bois, calligraphie gothique, grosses pierres et une bonne odeur de cheminée. La patronne nous accueille humblement et nous propose un menu simple et concis, mais très efficace.
Nous terminons notre repas par un tisane bio récoltée main par la patronne.

Maintenant, il faut retourner dans notre cabane. 
Problème : il est 21h, il fait nuit noire....
Nous regagnons sans facilement le parking du parc, je coupe le contact, c'est là que tout commence.
Nous arborons nos lampes frontales à LED qui produisent une lumière blanche-verdâtre vraiment pas rassurante. Dois-je vraiment vous dire que Guillaume chante toujours sa chanson ? Cramponnée à son bras nous progressons doucement dans la forêt, le moindre bruit de feuille me faisant sursauter. Nous retrouvons notre cabane après ce qui me semble être un petit bout d'éternité. Il faut maintenant regagner l’intérieur de notre chez nous, toujours à la lueur de nos lampes frontale.... Nous saluons notre nouvelle locataire souris qui est venue grignoter un sablé de notre gouté.
Epuisés par nos aventures de la journée, nous nous couchons, sans allumer le poêle, bien emmitouflés dans nos duvets...
Sauf que dans les Ardennes, dans les bois, la nuit, il fait froid, très froid, genre 5°C. Et 5°C, même avec un duvet et un plaid en polaire, ça reste froid....Mais bon, l'aventure, c'est l'aventure !! Je me relève, j'enfile mon gilet en polaire, un bonnet, mon écharpe et j'essaie de bouger le moins possible pour garder ma chaleur avec moi. Guillaume, lui à écopé d'un duvet un peu plus épais et souffre moins que moi du froid. Cela dit, il a cessé de chanter. 
En plus, notre amie la souris à décidé de passer la nuit avec nous, et de tout retourner, surtout les trucs bruyants, genre bouteilles de bière, sac en plastique...Elle est même venue squatter sur moi alors que je commençais à peine a sombrer dans les bras tendus de Morphée. Autant dire que je n'ai pas beaucoup dormi pendant cette nuit...

Le lendemain matin, à 8h, livraison du p'tit déj' ! Le hippie nous dépose un panier garni au bout de la corde.  Le froid toujours mordant nous pousse à le défier, nous petit-déjeunerons sur la terrasse ! Bien emmitouflés dans tout ce que nous trouvons, nous nous goinfrons, comme pour nous venger de cette nuit affreuse (enfin pour ma part) croissants, pain frais, confiture, chocolat chaud, café, tout y passe !
Le ventre bien plein, j'entreprends de descendre de la cabane pour me rendre dans le bloc sanitaire pour me doucher (je vous ai dis qu'il y a des toilettes sèches dans la cabane ? non, j'ai eu cette décence pour votre imaginaire...)
Là encore c'est l'aventure, mais moins. Au sous sol, douches avec rideau, bac à douche en béton brut avec un caillebotis pour ne pas glisser, araignées, moustiques... C'est...dépaysant !
Pendant que Guillaume se rend propre, je tente en vain de m'endormir sous la montagne de duvet, près du poêle, mais rien n'y fait, je suis à bout, trop fatiguée pour sombrer.
Nous repartons absolument ravis de cette aventure nature, Guillaume de nouveau chantonnant, il est prêt à y retourner. Moi par contre, j'aimerai bien attendre quelques temps avant...
 

3 commentaires:

  1. franchement ça ne donne pas trop envie, il faut etre jeune et aimer l'aventure brut de décoffrage, peut etre quelques degrés en plus .... sinon ca change c'est original , et plein d'inattendus..... il vous restera un bon souvenir.

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  2. l'anonyme c'est moi , josette ....

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  3. Et donc vous vous utiliser l'identité de votre fils...

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